Une fois le tunnel en grande profondeur achevé, comment tout restituer à l’état d’origine ?
Pour certains des chantiers en grande profondeur, en particulier la création de la gare de Neuilly - Porte Maillot, nous avons dû réaliser un rabattement des eaux souterraines autour du périmètre du chantier.
Avec la fin du génie civil de la gare, nous avons pu engager la phase de remontée progressive des eaux souterraines, en continuant bien sûr de la contrôler avec minutie. Elle est aujourd’hui revenue à son niveau nominal.
Maintenant, nous passons à la phase ultime, le démontage des installations et la remise à l’état d’origine. Pour cela, nous allons agir sur 3 éléments : les puits de pompage, les installations de surface et les canalisations. L’objectif permanent est de réduire le plus possible l’impact durable des travaux sur l’environnement.
Premier élément, les 30 puits de pompage installés en périphérie du chantier. Dans chaque puit, nous remontons la pompe qui est au fond de l’installation et qui sera réutilisable. Puis l’espace de pompage est comblé par du gravier. Ensuite, le puits de pompage est comblé à son tour par un coulis de ciment, garantissant la qualité des eaux et la stabilité géologique.
Deuxième élément, les installations de surface. Chaque puit était protégé par un petit bâtiment en béton armé, qui abritait les installations techniques. Nous retirons l’ensemble des équipements et des structures de chantiers. Tous les câbles électriques et de fibre optique sont retirés de leur gaine afin de pouvoir être réutilisés et toutes les gaines sont comblées. Enfin nous remblayons et revenons à l’état urbain d’origine.
Troisième élément, les canalisations. L’eau pompée dans les 30 puits était acheminée vers la Seine par une conduite installée dans une tranchée de plusieurs centaines de mètres, avant de rejoindre une grande canalisation de la Ville de Paris. Pour que le terrain retrouve son état d’origine, la conduite et sa tranchée sont intégralement comblées. Quant à la deuxième partie de conduite (intégrée dans la grande canalisation), elle est démontée.
Au bilan, notre critère de réussite est simple : à la fin, nous devons être devenus invisibles, après quatre ans d’une si grande opération de rabattement de nappes.
